Vit et travaille Ă Marseille
Résidence : Domaine du Défend, Rousset - Vernissage le 15 septembre dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine - Une coproduction avec l'école supérieure d'art d'Aix-en-Provence
Exposition(s) : du 16 septembre au 31 octobre 2017
••• Site internet de l'artiste
Atelier de campagne / RĂ©sidence commissaire
Le bois agglomĂ©rĂ© entoilĂ© par le coton. â Masahiro Suzuki, 2017 â Pour cette deuxiĂšme annĂ©e de rĂ©sidence au Domaine du DĂ©fend, l'association voyons voir et la famille Coutagne ont accueilli Masahiro Suzuki, un jeune artiste diplĂŽmĂ©e de l'Ă©cole supĂ©rieure d'art d'Aix-en-Provence et Nicolas de Ribou un commissaire d'exposition indĂ©pendant. Une occasion de croiser les regards et les pratiques. ............................... « CâĂ©tait six ans avant son diplĂŽme, dans les environs de SadskĂ en RĂ©publique TchĂšque. Masahiro Susuki Ă©crivait dans son journal cette phrase oĂč lâinnocence resplendit, dĂ©concertante et vivifiante : â Nâoublier jamais que je suis dans la vie.â En fait, il pleuvait des cordes, il avait Ă©tĂ© rĂ©veillĂ© en pleine nuit parce que sa tente commençait Ă flotter sur lâeau. Quand vous voyez Masahiro, il semble toujours joyeux, mais lâapparence nâocculte pas les difficultĂ©s du voyage. Masahiro les a connues, et il voyage encore et toujours, toujours joyeux, coĂ»te que coĂ»te, quoi quâil arrive, traversant en 2009 toute lâEurope. Paul-Emmanuel ODIN, le catalogue de Nouveaux Regards 2015, P.7La peinture debout
La poudre de marbre poisseuse par la colle de peau de lapin.
Les pigments mĂȘlĂ©s par lâhuile dâĆillette, lâessence de lavande, la rĂ©sine dammar fondue dans la
térébenthine balsamique.
La pierre sur la plante qui couvre lâarbre.
La sĂšve de la forĂȘt avec la montagne minĂ©rale reflĂšte une onde luisante variĂ©e.
Les fragments sont la couleur de la palette.
Le regard trace le chemin de la forĂȘt.
Le spectateur est un voyageur qui réalise son éphémérité, la régénération instantanée de ses cellules,
de son corps, de sa perception, de son regard, de sa conscience vis-Ă -vis dâune trace qui appartient Ă
une autre dimension temporaire.
Dans le paysage
Ce nâest pas pour rien sâil a le livre de Zarathoustra dans son sac Ă dos. On dirait que les torrents de terre ocre quâil a traversĂ©s sur les chemins, vibrent encore dans sa peinture. Et il pousse sa peinture vers le volume. Pour quâelle devienne paysage. Le paysage est aussi bien sur une toile accrochĂ©e au mur (comme une vibration Ă©nigmatique) que dans des stĂšles, des blocs de sensations de taille humaine, et des tubes en carton debout, autant de monuments au mouvement des couleurs, avec quelques figures qui surgissent ça et lĂ . Les parallĂ©lĂ©pipĂšdes rectilignes, massifs : la couleur fait-elle Ă©vanouir leurs bords droits ? Ils expriment paradoxalement une audace, une libertĂ© hors du commun. Mais on peut aussi y voir la dislocation du paysage japonais, habituĂ© aux sĂ©ismes et aux tsunamis. Le 11 mars 2011 est la date de la catastrophe de Fukushima, dont on ne parle guĂšre aujourdâhui comme le rappelle derniĂšrement StĂ©phane Thibierge dans le numĂ©ro 423 d'Artpress en juin 2015. »