Keita Mori

Keita Mori, " Network ", 2017, détail, fil, colle, mur ancienne centrale Saint-Chamas, cour extérieure, œuvre semi pérenneKeita Mori, " Network ", 2017, détail, fil, colle, mur ancienne centrale Saint-Chamas, cour extérieure, œuvre semi pérenneKeita Mori, " Network ", 2017, détail, fil, colle, mur ancienne centrale Saint-Chamas, cour extérieure, œuvre semi pérenne
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Vit et travaille Ă  Paris

Résidence : Ville de Saint-Chamas - Vernissage le 20 octobre 2017 dès 18h00

Exposition(s) : 21 octobre au 30 novembre 2017. Parcours à réaliser, depuis le 10 rue Auguste Fabre (Ancienne Poudrerie de Saint-Chamas). Oeuvre extérieure visible H24, espace vidéo et atelier Look & Listen ouverts les 9, 16 et 23 novembre 2017 et les samedis sur RDV

••• Site internet de l'artiste

Les résidences 2017

Bug report's factory

Fruit de cinq semaines passées en immersion au cœur du village de Saint-Chamas, la déambulation pensée par l’artiste Keita Mori propose au public de découvrir son travail sous différents aspects : dessin dans l’espace et en atelier, vidéo. Le public est invité à dérouler le “fil” d’une histoire, métaphore névralgique et point de départ au geste créatif de l’artiste, tout en découvrant une lecture sensible du patrimoine industriel et historique de la commune. Le cheminement se fait tout en douceur depuis la cour bordant l’ancienne centrale de la ville, autrefois centre d’alimentation de la poudrerie, jusqu’à l’espace vidéo situé sous les toits d’un des bâtiments et l’atelier d’Yifat Gat (Look & Listen), adjacent. Une manière originale et poétique de découvrir ce site remarquable.

Network (œuvre extérieure semi-pérenne)

Fils de coton, colle, travail in situ
Cour extérieure en bordure de l’ancienne centrale de Saint-Chamas

Mémoire tangible de trois siècles d’histoire, l’ancienne Poudrerie de Saint-Chamas s’étend sur plus de cent hectares, entourée d’un parc à la biodiversité exceptionnelle. Composée de plusieurs bâtiments abritant autrefois une manufacture de poudre noire et ses ateliers, elle est aujourd’hui un lieu de vie, ses espaces ayant été requalifiés.
Si Keita Mori a ainsi pu investir l’espace mansardé du second étage transformé en atelier pour y créer et expérimenter, il a souhaité prendre la mesure du site et se confronter à la pierre. Celle de ce mur, appartenant à l’ancienne centrale EDF, ancien point névralgique de la poudrerie l’alimentant et lui fournissant l’énergie nécessaire pour la production. Aujourd’hui délaissé, il présente toute sorte d’aspérités, de reliefs discrets et pourtant témoins de son passé. En s’approchant on y découvre différentes states, une myriade de clous à sa surface et une texture rappelant le safre de la Colline du Baou.  
Pour Keita Mori se fut un défi, une véritable confrontation à ce mur présentant différentes matières et avec pour objectif : le révéler à nouveau. Situé dans une cour bordant aujourd’hui différents bureaux, abritant plusieurs professions, il est situé en retrait des lieux de vie de la ville. Avec ce geste créatif, l’artiste invite le passant, l’usager à y prêter de nouveau attention.
Suite à son expérience du territoire, il a savamment et minutieusement opéré un dessin à l’aide de fils de coton, plus ou moins épais. Une perspective se créée ainsi sous les yeux du spectateur, c’est un dessin qui demande du temps dans sa création comme dans sa contemplation, petit à petit des motifs et des formes se construisent. Jouant sur les plans, Keita Mori nous propose une architecture utopique, ou bien interprétée. Tel un *réseau (« network »), la ligne est omniprésente, elle emprunte son esthétique au matrice informatique ou encore au dessin industriel.

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NĂ© en 1981 Ă  Hokkaido (Japon)
Vit et travaille Ă  Paris

« Depuis 2011, Keita Mori développe une technique spécifique et récurrente qui se situe entre le wall drawing, le dessin et l’installation in situ. Des constructions à l’aspect architectural sont « dessinées » par l’artiste à l’aide de fils collés au pistolet, ou sur mur, ou sur support, Keita Mori ne procède à aucune esquisse, ce qui donne aux œuvres une coloration performative. De plus, au vu de la complexité des espaces et architectures dessinées, l’artiste semble jouer simultanément avec les idées de virtuosité et de professionnalisme.
En effet, le rendu des œuvres emprunte à l’esthétique du dessin architectural et du rendu filaire en 3D, que l’on rencontre en étude, dans l’univers numérique ou dans celui de la science-fiction.
Reprenant une des traditions les plus classiques du dessin, Keita Mori déploie des formes extrêmement complexes avec la plus grande économie de moyen. (...)
Les œuvres de la série développée depuis 2011 comportent toutes le titre Bug report. Le bug correspond à un aspect de chaque dessin, où la structure semble se déliter, éclater. On peut se demander si cet éclatement relève de l’incomplétude et de la logique du fragment ou plutôt d’une complexité encore plus grande-rêvée-d’un monde plus intriqué, de structures successives et d’autres dimensions possibles. (...) »

© Marion Dana & Corentin Hamel
Extraits du texte de l’exposition « Salon de Montrouge », Montrouge, 2016

Remerciements :
Les services culture, communication, technique de la Ville de Saint-Chamas.
Les équipes de l’Office de Tourisme, de la Base Nautique et de l’école Maternelle de la commune.

Médiathèque / Artothèque Intercommunale de Miramas

Les associations, les structures et personnes partenaires :
Look & Listen, Id Méditerranée, Empreinte, la famille Rovellotti, Catherine Milhiet, Benjamin Beugnies.

L’EHPAD La Pastourello – Maison de retraite de Saint-Chamas
Korian - Les Alcides, établissement spécialisé