Jennifer Caubet

Jennifer Caubet, " Utopia ", 2014, acier inoxydable, panneau solaire, routeur modifié, portail captif, 220X200X120cm, courtesy de l'artiste.Jennifer Caubet, " Utopia ", 2014, acier inoxydable, panneau solaire, routeur modifié, portail captif, 220X200X120cm, courtesy de l'artiste.Jennifer Caubet, " Utopia ", 2014, acier inoxydable, panneau solaire, routeur modifié, portail captif, 220X200X120cm, courtesy de l'artiste.
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vit et travaille à Aubervilliers

Résidence : Domaine de Saint-Ser, Puyloubier

Champ magnétique du quotidien

Utopia 

Jennifer Caubet aborde l’espace et le volume tels une gageure. Ses œuvres sont une référence permanente à l’architecture tant par l’utilisation de matériaux de construction (bois, métal, béton) que par ses formes et les espaces qu’elles occupent. Influencée par les « utopies réalisables » de Yona Friedman et la radicalité de l’œuvre de Claude Parent, les œuvres de Jennifer Caubet sont une tentative toujours renouvelée de manipulation de l’espace afin de « créer par la sculpture des enclaves disponibles ».

Le projet Utopia joue sur la construction d’un non-lieu, d’un lieu autre et expérimente les capacités de déploiement d’une forme grâce aux nouvelles technologies. Ce projet propose d’envisager la sculpture dans le paysage comme un point de départ pour un ailleurs et explorer d’autres possibles. Utopia propose d’implanter un espace virtuel au pied de La montagne Sainte-Victoire et ce en générant l’architectonique d’une onde.

La sculpture Utopia réalisée en inox est à la fois modulaire et rotative, entre un repère géodésique et un vaisseau spatial. Implantée dans le paysage, elle devient, grâce à sa fonction d’antenne, le vecteur d’une plateforme virtuelle et se pose comme une interface entre le territoire réel et le territoire virtuel. Elle accueille dans “son coeur” la technologie nécessaire à son déploiement. Autonome en électricité, elle émet dans le territoire son propre réseau wifi.

Cette zone wifi est générée à partir d’un petit boîtier émetteur placé au cœur de la sculpture et alimenté grâce à un capteur solaire intégré à la surface de la sculpture. Ce portail captif est une île sur le World Wide Web à laquelle on se connecte via un smartphone ou une tablette. L’onde émise par la sculpture a une forme que l’on appelle communément un diagramme. Cette forme tridimensionnelle s’obtient via les équations de Maxwell. Grâce à l’utilisation de logiciel de construction 3D, elle a été matérialisée et travaillée comme une architecture virtuelle. Volontairement abstrait et sur un principe de trame, le travail graphique de l’architectonique de l’onde est réalisé par modules triangulaires passant de l’élément de construction au motif. La plateforme que diffuse le réseau Utopia permet de visualiser sur son portable divers points de vue en 3D de la forme du rayonnement de l'onde émise par la sculpture devenant ainsi un nouveau territoire, une nouvelle Utopia.

Ce projet a été réalisé en collaboration avec Cédric Artigue et Marc Vertes, docteur en traitement du signal et Jean-Charles Mulet, ingénieur en nouvelle énergie.

Utopia a bénéficié du soutien du CNC dans le cadre du DICRéAM et de l’entreprise Bâtimétal (Trets).

Remerciements : Yann Manfrini, Guillaume Stagnaro, l’Ecole Supérieure d’art d’Aix-en-Provence et M2F Créations - LAB GAMERZ, l’entreprise Ma Fabrique et Maxime Bichon.

Expositions récentes :

Prochainement Jennifer Caubet exposera au sein du salon " Pareidolie " dédié au dessin contemporain sur Marseille, des sérigraphies réalisées d'après l’œuvre " Utopia " seront présentes à la Galerie du 5ème (Marseille).

Jennifer Caubet a effectué de nombreuses résidences en Belgique, Suisse et en France. Elle participe aussi à de nombreuses expositions collectives en France comme à l’étranger notamment à la Kunsthalle de Bâle, au 10 neuf (crac Montbéliard), à la galerie Cortex Athlético (Bordeaux), à la LMD galerie (Paris), à l’Autonomie 9 (Brussel).