» Point du jour  »

point du jour couvpoint du jour, Muriel Toulemeondepoint du jour  : François Méchain
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A propos de l'ouvrage

 » Point du jour  »

Co-Ă©dition 200RD10, voyons voir , 2007

Catalogue de l’exposition réalisée à 200RD10, avec des carnets composés par
Dominique Castell
Caroline Duchatelet
Raymond Galle
François Méchain
Muriel Toulemonde

À l’initiative de voyons voir - art contemporain et territoire, cinq artistes ont séjourné et travaillé selon des durées variables, dans des lieux et des espaces, de part et d’autre du massif de la Sainte-Victoire. 
A Vauvenargues, dans ce lieu d’art contemporain 200rd10, à la ferme des Lamberts, les artistes réunis nous invitent à partager leur exploration du point du jour et la relation si particulière qu’ils ont entretenue avec le site. 

Au point du jour, de l’avers au revers du massif, dans un face-à-face ou au contraire dans la distanciation et la contemplation, ils ont effectué une traversée du paysage et expérimenté tout à la fois, l’écart, la limite, la frontière et le dépassement. Il en résulte une pluralité de propositions singulières où chacun s’est exprimé au travers de sa pratique : dessin, photographie, vidéo, installation in-situ, sculpture. 

Versant sud, côté Saint-Ser, la masse minérale de la montagne fait bloc. Brutalité du rocher, failles hostiles, arêtes tumultueuses sont obstacles au regard. Il faut choisir. Dominique Castell contourne. Suivre les lignes, capturer la lumière ou la laisser jaillir jusqu’à l’éblouissement flamboyant et sa dissolution dans le blanc du midi. François Méchain affronte, se souvient et prend appui. Oser la référence inévitable à Cézanne, la détourner, appliquer la manière, fragmenter pour saisir d’autres possibles. Muriel Toulemonde s’élève. Se libérer dans le vol de l’oiseau, poursuivre tel Icare, l’ascension du soleil jusqu’au vertige fatal. 

Versant nord, la paroi abrupte se fait ronde. Raymond Galle s’éloigne sur la crête de Concors. Observer, relier, conjuguer les couleurs, les matières. Se promener sur la ligne d’horizon et pierre à pierre, dans la lenteur et le déroulement du jour, faire remonter les strates anthropologiques. Caroline Duchatelet va plus loin, jusqu’à la Sinne et Lambruisse. Dans le silence, l’isolement et le recueillement... Attendre la naissance du jour, guetter l’opalescence qui précède la clarté lumineuse. La restituer ensuite ailleurs.