Edwin Cuervo

Edwin Cuervo, Corps Terrestres, 2017 (5)Edwin Cuervo, Corps Terrestres, 2017 (4)Edwin Cuervo, Corps Terrestres, 2017 (3)
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Vit et travaille Ă  Marseille

Résidence : Tuilerie Monier, Marseille (16ème) en coproduction avec l'Ecole Supérieure d'Art et de Design Marseille - Méditerranée

Exposition(s) : Inauguration le vendredi 2 juin 2017, à partir de 17h, dans le cadre du Printemps de l'Art Contemporain (sur inscription) / Présentation des œuvres produites au Pôle arts visuels de l'Estaque du 24/11 au 03/12/2017 à l'occasion des 15 16 ARTS

••• Site internet de l'artiste

Tuilerie Monier - Corps terrestres

Corps Terrestres

Par l’utilisation de son propre corps et de sa force physique, l’artiste présente des séries de recherches qui étudient les notions de masse, de forme et de texture. Le postulat de ce travail est l’exploration des qualités sculpturales de l’argile industriel utilisé à l’usine Monier, dernière tuilerie de la région, où il a pu travailler durant 3 mois - de mars à mai 2017 -  une « résidence d’artiste » coproduite par l’association voyons voir et l’école supérieure d’art et de design Marseille - Méditerranée.
L’artiste s’est intéressé aux extrusions d’argile effectuées au sein de l’usine. Celles-ci laissent apparaitre le profil brut de la tuile, se présentant sous la forme d’un ruban continu. Sorte de prémoulage, il est alors sectionné à des intervalles réguliers afin de former des galettes d’argile. Celles-ci sont ensuite pressées pour prendre la forme définitive de la tuile.

Edwin Cuervo a choisi de détourner et d’extraire cette forme de son cycle de fabrication afin de mettre à l’épreuve sa matérialité, sa résistance ainsi que sa fragilité. Ce chahut de formes alors obtenu, défuctueux et imparfait industriellement parlant, est porteur de réelles qualités plastiques dans le travail de l’artiste. En effet, en opposition au processus de fabrication des tuiles où la rigueur est de mise, telle une équation déjà établie, l’artiste opère une variante à chaque nouvelle opération. Ces variations causées par le geste du sculpteur donnent naissance pour une même matière à une multitude de formes semblant instables, vulnérables, fragiles.
L’organicité de l’argile est ainsi dévoilée. les galettes lisses et compactes se muent en corps rugueux et granuleux. Les aspects précaires, charnels de la matière génèrent un univers étrangement familier. Un univers terrestre reflétant au mieux l’esprit, la volonté et la pensée du créateur. Un moyen tout particulier d’imiter la nature. La matière s’apparente ainsi à la vie et conserve le souffle puissant de ceux qui la travaillent, laissant des traces sur les terres du présent.

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NĂ© en 1986 Ă  Bogota, Colombie
Diplômé d’un DNSEP, école supérieure d’art et de design Marseille - Méditerranée

Portant un intérêt pour les matériaux bruts tels que la terre, le sable, le ciment, la chaux ou encore la cire, Edwin Cuervo met en place des méthodes de travail expérimentales afin d’explorer les qualités plastiques de la matière. Il use ainsi de processus créatifs liés au temps : transformation, altération, modification, évolution et fragilisation. Sa volonté est celle de donner naissance à un univers informel composé de formes dynamiques, parfois éphémères, à la limite de l’organique. Il met en scène celles-ci par le biais de sculptures, d’installations, de vidéos ou encore de photographies et perfomances.
En mettant au service de son processus créatif phénomènes et éléments naturels, Edwin Cuervo cherche à transmettre l’idée paradoxale d’un univers équilibré par le chaos qui le construit. Un univers infini, à la fois fragile et illimité.