Denis Brun

Denis Brun, The happy house and the lightning treeDenis Brun, The happy house and the lightning treeDenis Brun, The happy house and the lightning treeDenis Brun, The nobodies treeDenis Brun, The nobodies treeDenis Brun, The nobodies tree
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né en 1966, vit et travaille à Marseille

Résidence et exposition : mars / juin 2012 au Jardin des 5 Sens

••• Portfolio de l'artiste

Rien comme quelque chose se produit quelque part #1. #2. #3.

The happy house and the lightning trees

Lors de ma première visite au jardin des 5 sens, je pensais au film La Belle et la Bête sans pour autant raccrocher à ces impressions quelque idée plastique que ce soit, jusqu’au détour d’un chemin où je fus attiré par un arbre mort, déraciné, gisant de l’autre côté d’une mince clôture. Je trouvais cet arbre magnifique, tel une sculpture endormie à réactiver.

J’ai immédiatement fait abstraction de ce qui l’entourait pour l’imaginer peint entièrement de blanc, comme dans une vidéo de Marilyn Manson dans laquelle figure un arbre mort, peint en blanc, incarné par le chanteur, accentuant l’aspect dramatique et esthétique du clip.

Cette pensée musicale et végétale m’a fait rebondir sur un projet d’installation que je n’avais jamais pu mettre en place : transformer, réinvestir une cabane de jardin. J’envisageais donc de fabriquer un volume cubique minimal et de le poser sur le grand arbre mort.

Après avoir constaté qu’il serait impossible de transporter le « gisant végétal » je décidais de le peindre en blanc, sur place, comme un supplément fantomatique à mon idée de départ. D’autres arbres préalablement abattus, non loin de là, seraient utilisés pour mon installation principale constituée d’une cabane bicolore d’où sortiraient tels des buissons ardents, quelques arbres peints en orange vif, le bleu de l’intérieur de la cabane évoquant une ambiance aquatique et balnéaire en opposition chromatique aux arbres et à la nature environnante, mais dans un esprit surréaliste et poétique que seul le Jardin des 5 sens peut autoriser.

J’ai voulu m’inspirer d’une forme de pensée magique et animiste dans la conception de ce projet ce qui m’a permis de contourner l’image de la mort et de la réinvestir par le biais d’un habitacle schématisé, coloré et facilement compréhensible par la vue et l’esprit, tel un écrin inversé abritant un précieux trésor se donnant à voir au grand jour.

Denis Brun