Arnaud Vasseux

Creux de Séon, 2014, Sérigraphie, argile, timbre et étiquette, 10 x 15 cm, Carte Blanche #1, 1:90 exemplaires, éditions Infra 2014, Œuvre réalisée avec le soutien de l’ESBA-Nîmes.
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Exposition(s) : Centre Richebois, Marseille Exposition du 18 mai au 30 septembre 2015

Centre Richebois

Abeille, ancre, chameau, cœur, étoile...

Cette exposition s’inscrit dans la suite des recherches réalisées par Arnaud Vasseux lors de sa résidence dans la tuilerie Monier, dernière d’une industrie qui fut la plus importante de l’histoire de Marseille. Dans le Bassin de Séon, situé dans les quartiers nord de la ville, comprenant l’Estaque, St-Henri et St-André, étaient implantées plusieurs tuileries parmi les plus importantes : Guichard et Carvin, Roux Frères, Etienne Arnaud, Martin Frères, Saumati Frères, Régali, Pierre et Antoine Sacoman. L’exposition Abeille, ancre, chameau, cœur, étoile… rassemble des éléments liés à cette histoire paradoxalement méconnue des habitants de Marseille.

Container 1 

3 sérigraphies réalisées à partir d’images d’archives du musée d’Histoire de Marseille. 
(deux cartes postales sérigraphiées (présentant le recto et le verso), une sérigraphie de 140 x 103 cm encadrée, une sérigraphie (tuile écaille) contrecollée sur Dibond) 

Creux de SĂ©on, 2014
sérigraphie, ocre rouge naturel sur polypropylène, 140 x 103 cm, 1/5 exemplaires(Image source : photographie anonyme, collection du centre de documentation du musée d’Histoire de Marseille). œuvre réalisée avec le soutien des éditions INFRA et de l’ESBA-Nîmes. 

Cette sérigraphie reproduit une photographie d’archive issue du fonds documentaire du musée d’Histoire de Marseille; elle est imprimée à l’ocre rouge, un pigment minéral naturel très présent dans l’argile. Le choix de cette image d’archive permet de pointer cette part méconnue de l’histoire des quartiers nord, celle de ses tuileries et de sa culture ouvrière. Représenter le lieu d’extraction d’un matériau est aussi une façon de questionner sa propre pratique artistique. Avec quoi travaille t-on ? D’où cela vient-il ? Comment est-ce produit ? Quelle est l’histoire d’un matériau ? Quels sont les liens de ce matériau à l’histoire  des sociétés humaines ? 

Ecaille, 2015
sérigraphie, 64 x 45cm, 1/15 exemplaires, auto édition
(image source : photographie anonyme, collection du centre de documentation du musée d’Histoire de Marseille).Oeuvre réalisée aux ateliers Tchikebe.

Cette seconde sérigraphie a été réalisée en 2015 à partir du même fonds d’archives photographiques du musée d’Histoire de Marseille. Elle représente, en négatif, la fameuse tuile plate qui fût à l’origine du succès et du développement des tuileries du Bassin de Séon. Par sa forme autant que sa surface couvrante, elle était plus simple à fabriquer, à stocker et à transporter. Elle servait également de lest pour les bateaux qui repartaient à vide du port de Marseille.

Container 2 

A l’intérieur de deux vitrines fixées au parois du container, sont réunis un ensemble de fragments de tuiles et carreaux trouvés à l’Estaque en 2013 par les enfants d’une classe de CM2 de l’école Estaque gare.  

Les marques, 2015
2 vitrines de 300 x 27 x 13 (h) cm, terre cuite, Topan (base), contreplaqué et verre
Collection de l’école de l’Estaque Gare et collection de l’artiste.

Tous les tessons de tuiles présentés dans ces vitrines ont été collectés à même le sol dans différents lieux du Bassin de Séon. Deux collections sont mêlées afin de montrer les marques (ou les estampilles) que l’on retrouve fréquemment dans ce secteur aujourd’hui encore. Une de ses marques survit aujourd’hui sur les tuiles utilisées dans le sud de la France, c’est l’abeille, l’estampille de l’usine Guichard & Carvin qui était située au même endroit que l’actuelle usine Monier.

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Né en 1969 à Lyon, Arnaud Vasseux vit à Marseille. 

Depuis plusieurs années, il utilise des matériaux empruntés au secteur du bâtiment ou de l’industrie avec une préférence pour les matériaux « à prise » comme le plâtre, la résine, la cire ou le verre. Il en considère leurs propriétés physiques, leurs possibilités et limites techniques pour créer et faire advenir des formes qui combinent fragilité, stabilité et résistance. Il questionne la nature même de ces matériaux, leur matière changeante, d’un état à l’autre, du liquide au solide. C’est par l’expérimentation que naissent projets et sculptures. La réalisation n’est jamais l’exécution appliquée d’un projet, c’est le lieu même où se transforme l’intention. Dans le temps de l’expérience, que ce soit à l’atelier, dans le lieu d’exposition ou en dehors, Arnaud Vasseux tient compte de ce qui arrive par une observation minutieuse et intuitive. Surprises et accidents sont accueillis et enregistrés. Son travail met en jeu des notions d’espace, de temps et de lieu par la pratique de la sculpture et particulièrement par l’exploration des possibilités issues des techniques du moulage et de l’empreinte. 

 

Expositions personnelles et récentes : 

En 2013, « Continuum, murmure » au Domaine de Kerguéhennec, « Phases de transition » à la Chaufferie (Strasbourg), « Nuage » au musée Réattu (Arles), « Caché derrière les apparences » à la Galerie du 5ème - une exposition coordonnée par le FRAC PACA et le CIRVA (Marseille).

Cette année, Arnaud Vasseux présente « Physique des surfaces » une exposition personnelle à la galerie White Project (Paris) jusqu’au 30 mai 2015.

En 2010 et 2011, dans le cadre du programme des ateliers participatifs et de productions du Centre Richebois, Arnaud Vasseux a mené un atelier avec un groupe de stagiaires.